mardi 20 octobre 2015

Cher Papa, Chère Maman.

Cher Papa, Chère Maman,

C'est moi, Chloé. Votre fille, à tout les deux.
J'ai 24 ans et je suis divorcée. Oh non, ne vous inquiétez pas, je ne me suis pas mariée en douce, dans votre dos.
Le jour où vous vous êtes séparés, j'ai dû me séparer de moi-même. Vous deux étiez mariés, et moi j'étais seulement votre enfant, mais j'ai enduré comme vous cette étape difficile.
La justice me pensant assez mature m'a demandé mon avis. "Choisis ton père ou ta mère." Comment peut-on demander à une adolescente de choisir entre son papa et sa maman? A l'age où on tombe amoureuse, où on va au collège parler à ses copines, moi je devais choisir l'un en pensant à l'autre. Choisir voulait dire faire plaisir à l'un, et faire souffrir l'autre. Moi, je n'étais pas prête à ça.
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Cher Papa,

Je suis devenue maman. Seule. Ma maman m'a énormément aidé, a été à mes côtés chaque jour, s'est inquiétée pour mon garçon et moi. Toi tu n'étais pas là. Je n'ai rien à dire là dessus.
Je me souviens des parties de pêche à l'étang. Je me souviens des heures dans le hamac à parler. Des parties de rigolade dans la cuisine quand tu me racontais ta vie d'avant. Je me souviens du soutien que tu m'as apporté quand une camarade de classe est partie trop tôt. Je me souviens quand le break est tombé en panne sur l'autoroute et qu'on a poiroté là pendant des heures, alors qu'on partait en vacances. Je me souviens de ton rire, de ton sourire, de tes larmes.
Je me souviens des disputes, des très, trop nombreuses disputes qui allait parfois trop loin, avec des mots trop durs. On a un sale caractère, on veut toujours avoir le dernier mot. Tu te trouvais face à une ado en pleine crise, qui claquait les portes facilement, qui voulait te provoquer pour exister. Un peu comme toi. Je suis ta fille, je te ressemble trop. Mettez deux fortes têtes l'une en face de l'autre, et on obtient un feu d'artifice sans fin.
Je me souviens de tes déceptions. Mon échec à l'examen du diplôme. Apprendre que ta fille est enceinte mais toute seule. Retrouver mon appartement dans un piteux état car j'avais fui, car j'avais peur.
Plutôt que de me parler, tu fonçais tel un taureau, tête baissée, sans essayer de comprendre. Je suis comme ça aussi, je sais ce que c'est. Je connais bien ça. Moi j'avais peur. J'ai toujours eu peur des hommes.
J'ai toujours eu peur de toi. Il faut dire, tu es une montagne, je ne suis qu'une colline face à toi. Imposant physiquement comme moralement. Ton regard froid me faisait trembler, me faisait pleurer. J'ai préféré partir. On avait fait trop de dégâts.
Quand je pars les mercredis soirs, ramer sur le Rhône ou la Saône, je pense beaucoup à toi. Tu le faisais il y a des années de ça. J'aime cette sensation d'apaisement, de calme tout en forçant. Ma tête est vide à ce moment là.
On se croise des fois, on boit un café. Je suis heureuse dans ses moments là. Mais il y a toujours une retenue, un je ne sais quoi qui fait que je ne suis pas à l'aise. Je n'ai jamais été à l'aise, avec qui que ce soit.
Papa, je t'aime, si tu savais. J'ai toujours cru que je devais mettre cet amour dans une petite boite bien rangée. Parfois je t'aime beaucoup. Parfois je t'aime moins. Mais Papa je t'aime toujours et quand je me regarde dans le miroir, je te vois. Une tempête, maladroite avec les mots, impulsive et qui réfléchit qu'après être passée à l'acte. Je suis comme toi, c'est indéniable.
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Chère Maman,

Oh ma Maman, mon pilier, mon soutien. On a traversé tant de choses ensemble, des bonnes comme des mauvaises. Le foyer, l'appartement sans électricité, les heures de route dans la Fiat Panda rouge. Quand tu faisais des kilomètres pour m'emmener à droite à gauche. Les câlins canins. les gratouilles dans le dos, mon accouchement qui aurait été une catastrophe si tu n'avais pas été là.
Le soutien moral, psychologique, physique, financier, tu m'as tout donné. Parfois trop je l'admets, et j'en ai parfois profité je l'admets aussi.
Quand D. est parti deux fois d'affilée, c'est toi qui a bondi pour me protéger, telle une lionne. Quand on me rabaissait, tu étais là. Quand je pleurais, tu avais les mots pour consoler mes maux. Quand j'étais à l'hopital, tu m'appelais chaque jour. Tu m'as aidé à marcher après mon opération, t'es occupé de Théau quand j'étais malade. Tu as été présente à chaque étape de ma vie, aussi difficiles fussent-elles.
Parfois on se dispute. Sur mon éducation, sur celle que je donne à Théau, sur ce que je fais ou dis. On se dispute mais on se retrouve à chaque fois. Je n'ai pas toujours été tendre avec toi, je ne savais pas ce qu'une mère ressentait avant d'en être une à mon tour.
On s'appelle tous les jours, et tu me manques tous les jours un peu plus. Je ne te remercierai jamais assez de m'avoir aidé, cajolé, aimé comme tu l'as fait.
Nous sommes trop sensibles, et parfois, je me renforce, et je deviens mauvaise et méchante, trop dure avec ma mère qui a trop souffert de la vie, de la disparition des êtres proches.
Je n'ai pas pu grandir a mon rythme, propulsée dans la vie d'adulte d'un coup. Tu m'as laissé faire le choix : être maman, ou être encore enfant.
Si je n'avais pas eu ce soutien, je n'en serai pas là dans ma vie et j'aurais encore une fois échoué dans ce que je faisais. Comme d'habitude.
Maman, je t'aime, à la folie de tout mon coeur. Tu es la femme de ma vie, et tu le sais. Je te serais infiniment reconnaissante de tout ce que tu as fais pour moi.
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Cher Papa, Chère Maman,
J'ai toujours 24 ans. A 24 ans, on ne dépend plus de sa mère ou de son père. On fait des choix qui plaisent pas à tous le monde.
J'ai décidé de ne plus faire de choix.
Je ne veux plus choisir entre mon père et ma mère. Je ne veux pas vivre avec des remords, à me dire "Si j'avais su".
J'ai accepté vos compagnons, avec leurs caractères. J'ai accepté vos choix de vie, à chacun. Je suis adulte. Je veux pouvoir me réjouir de vos bonheurs, sans regrets.
Le passé est derrière moi, il faut que j'avance.
Ne plus remuer la plaie ouverte, la laisser cicatriser, pour ne pas qu'elle s'infecte et se transforme en gangrène.
Je ne veux plus être amputée d'un de mes deux parents. Je veux respirer, être heureuse, avec mes deux parents.
Me laisser vivre ma vie, comme je l'entends.
Si je dois vous remercier d'une chose en commun, c'est de m'avoir donner la vie.
Je vous aime.

Chloé

mercredi 7 octobre 2015

Le retour


Bonjour à toutes et à tous !

Ça fait longtemps, hein? J'ai pleins de raisons à cela :

- La recherche d'emploi : Je suis toujours à la recherche d'emploi. Fut un temps où j'avais un petit boulot, mais l'employeur refusait de me faire un contrat. Donc en cas de problème, j'étais dans la bouse....

- La recherche d'appartement : Puisqu'à l'OPAC de mon département, ils ne voulaient pas nous accorder un logement d'urgence (vu que le bail se terminait) , on s'est retrouvé à chercher dans le privé, et c'est pas tout à fait le même prix! Mais on a trouvé un T3! Et on le paye cher, mais on y est bien!

- Le concours de Police Nationale : J'ai passé mon concours pour devenir Cadet de la République, et j'ai échoué. J'y ai passé beaucoup de sueurs, d'heures, de courbatures, mais je le retente l'année prochaine à nouveau !

- L'emménagement : On a signé le bail le 6 ou 7 avril, mais on a emménagé qu'en mai, car mes meubles étaient chez ma môman, qui vivait loin, et donc emploi du temps de môman + trouver un camion + emploi du temps de Monsieur c'était compliqué !

- L'arrivée de LittleFox : Il a emménagé avec nous tardivement, car il était scolarisé près de chez môman, et je ne voulais pas le changer d'école encore une fois, soit 3 écoles différentes pour une première année d'école. Ce fut très difficile, pour lui comme pour moi. Maintenant on est ensemble, et on se lâche pas!

- Les vacances : J'ai rien glandouillé. On a fait un festival, on s'est baladé, on a beaucoup dormi, et Monsieur est parti une semaine en famile.




Voilà, vous savez tout. J'ai beaucoup plus de temps puisque LittleFox est à l'école, et qu'on a enfin notre chez nous à nous ! Vous allez avoir une ribambelle d'articles cette semaine !

Bon Mercredi à vous !

Maman Renard

mardi 17 février 2015

Non, je n'irai pas voir 50 Nuances de Grey

Salut à toi, lecteur ou lectrice !

C'est rare que j'ouvre un livre, pas que je n'aime pas lire, vu que j'adore ça. Mais juste pas le temps de me poser pour lire un bouquin (A part les livres de contes et histoires, haha).

Mais vu que j'aime comprendre, je me suis posée une question :

"Mais pourquoi autant d’engouement autour de 50 Nuances de Grey?"

Alors je l'ai acheté. et je suis entrain de le lire.

Au cas ou tu vivrais dans une grotte, lecteur, je te donne un peu le résumé.
L'affiche du film.

C'est l'histoire d'Anastasia Steele, étudiante, qui part remplacer sa copine Kate, souffrante de la grippe, pour interviewer le grand et richissime Christian Grey, PDG d'une grande entreprise.
Anastasia tombe sous le charme de Christian, et c'est bien réciproque.
Mais elle va vite découvrir que M. Grey a des penchants particuliers : Le BDSM.

Alors le BDSM, Kézako?
Le sigle BDSM désigne une forme d'échange contractuel utilisant la douleur, la contrainte, l'humiliation ou la mise en scène de divers fantasmes dans un but érogène. Au centre des pratiques sadomasochistes et fondé sur contrat entre deux parties, le BDSM fait l'objet de pratiques très variées. (Source : Wikipédia)
Monsieur a été vilain...

En gros, il y a une relation soumis/dominant, et le plaisir passe par la fessée, se faire attacher sur une croix de saint André et autres punitions...

Déjà, C'est pas trop ma tasse de thé.

Donc j'ai commencé à le lire. Et je sais pas si c'est l'écriture de E.L James ou la traduction qui fait ça, mais c'est très très répétitif, usant, et il m'a pas fait grimper aux rideaux, quoi.

Ensuite, elle a l'air très gentille, la Anastasia, mais elle rougit toute les dix minutes, elle est un peu trop souvent malpolie pour une petite ingénue!
Puis, j'ai eu l'impression qu'on m'obligeait à idolâtrer Grey. "Il est si beau", "Il est musclé", "Il est sexy!" et "Il est tellement riche!"... Anastasia serait-elle vénale et uniquement intéressée par le paraître? Friponne.
Enfin, Quand j'ai su d'où cette histoire venait, j'étais un peu... Perplexe? Déçue?

Pour la petite histoire, E.L James est en fait une fan de Twilight. Elle avait écrit, il y a quelques années, une fanfiction (reprendre une histoire déja connue comme Harry Potter ou Twilight et la reprendre a sa sauce) sur Edward Cullen et Isabella Swan et avant fait d'Edward un dominateur et Isabella sa soumise. Et c'est vrai qu'on le ressent dans 50 Nuances de Grey.

Bah oui, Edward et Christian sont tous les deux de beaux et sexy mâles, avec du fric, mais très froid.
Et Isabella et Anastasia sont toutes deux de simples bécasses jeunes filles un peu timides et empotées.

Moi je pensais qu'E.L James en avait sorti qu'un, mais non!
après vient 50 nuances plus sombres, et 50 nuances plus claires.
La Madame et ses trois livres.

Mais alors, pourquoi je n'irai pas le voir au cinéma, si j'ai lu le livre?

En fait, lecteur, j'ai acheté le livre plutôt qu'une place de cinéma pour une question d'économie d'argent et de temps.
Livre : 6,90€ à la Fnac et s'il me saoule, j'arrête de le lire, et le revends/le brûle/fait du compost avec.
Cinéma : 11€ la séance, pour voir 2 heures de film, où je risque de m'endormir, et je suis jamais a l'aise quand je quitte une salle de cinéma avant la fin.

Et puis des extraits que j'en ai vu, j'ai trouvé que le choix de l'acteur qui joue Christian Grey était pas fou-fou. Celui pour Anastasia passait encore. Et le film a l'air tellement creux. Après c'est seulement mon avis, bien entendu.

Donc non, je n'irai pas au cinéma voir 50 Nuances de Grey.

Et vous, irez vous le voir?

lundi 16 février 2015

Le sacrifice pour une vie meilleur.

Tous les matins, quelqu'un m'empêchait de dormir en me tirant les cheveux.
Tous les matins, quelqu'un me livrait une guerre sans merci, entre chatouilles et cris aigus.
Tous les matins, quelqu'un m'embrassait la joue puis partait dans la cour.

Tous les midis, quelqu'un m'attendait derrière la baie vitrée de sa classe.
Tous les midis, quelqu'un criait de joie et courait dans mes bras.
Tous les midis, quelqu'un me faisait un grand sourire suivi d'un "bon appétit" face à l'assiette.

Tous les après midis, quelqu'un se mettait à coté de moi dans le canapé pour s'endormir.
Tous les après midis, quelqu'un se réveillait grognon en râlant.
Tous les après midis, quelqu'un me réclamait le goûter, son pouce gauche à la bouche.

Tous les soirs, quelqu'un m'aspergeait dans son bain, en riant aux éclats.
Tous les soirs, quelqu'un boudait face à l'assiette quand le repas ne lui plaisait pas.
Tous les soirs, quelqu'un me rejoignait doucement dans le lit pour un câlin et une histoire.

Ce soir, personne me fera sentir son haleine au dentifrice.
Ce soir, personne ne me montrera ses jolies quenottes blanches.
Ce soir, personne ne me réclamera d'histoires de princesses, de monstres ou d'insectes.

Pendant quelques temps, je me contente d'une semaine par mois avec quelqu'un.
Une souffrance.
Mais tout cela n'est pas vain. 
Bientôt, nous aurons un chez nous, j'aurai un travail.
Bientôt, quelqu'un viendra me rejoindre définitivement.

Ce quelqu'un, c'est toi, mon fils.
Je t'aime.
Maman.


Un premier article, pour commencer l'aventure.

Bonjour à toi, ou bonsoir, comme tu veux, tu vois le topo !


Je me présente, je m'appelle Chloé, je suis originaire de Lyon (69)
 et je t'ouvre les portes de notre petite vie à travers ce blog!

Je te parlerai ici de nos coups de cœur, de nos coups de blues, de notre vie de famille recomposée !
Une page Facebook vient d'ouvrir, n'hésites pas a y faire un tour pour te tenir au courant des actualités du blog ;)

Des bisous à toi, et j'espère te revoir bientôt !


Dessin : Robert Farkas